JAKOB + MACFARLANE

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Exposition
Ressources

(F)

Dominique Jakob (*1966)
Brendan MacFarlane (*1961)

 

 

 
Présentation
       
 
     
Etablis à Paris depuis 1992, Jakob + MacFarlane, tous deux professeurs (en 1999, à l'Ecole Spéciale d'Architecture à Paris) sont aussi co-fondateurs de "Périphériques" qui organise expositions, conférences ou publications, ainsi "36 modèles pour une maison" (1998). Auteurs, entre autres, de la Maison T à La Garenne Colombes (1994-98), du Monument à la Mémoire et à la Paix à Val de Reuil (1996), ils sont en charge du réaménagement du restaurant du Centre Georges Pompidou à Paris. Conservant la trame de l'architecture de Piano & Rogers, ils y ont développé une surface qui gonfle depuis le sol jusqu'à former des volumes opaques en aluminium, jouant avec la lumière, et suscitant un espace topologique fluide et interactif.
   
       
       
       
     
         
 
       
 
Exposition
       
  jacob et macfarlane  archilab        
           
     
La maison T
   
           
     

La maison T - le premier projet construit en 1994 à La Garenne Colombes dans la banlieue de Paris - a été conçue comme une boîte d'absorption ; des volumes qui s'imprègnent de la texture, de la peau du contexte local , hasard, dans lequel ils existent.
Cette première question : comment situer un objet dans un environnement étranger - " alien " - nous a conduit vers une autre : comment attacher un objet à son site, comment le faire émerger, le coudre ? Cette qualité de couture se retrouve dans le projet du monument à la mémoire et à la paix de Val de Reuil où le mur se lie avec le paysage environnant . La géométrie du volume commence à se déliter pour s'immerger dans le paysage. La surélévation de la maison T, une deuxième commande trois années après la première, est un projet qui abandonne la référence à l'objet. Le projet crée une série d'espaces, initiés peut-être par des turbulences de vent, pour l'habitation et ses nouveaux rituels. Il n'y a plus les chambres des garçons en tant que telles - le programme initial de la deuxième commande - ces espaces ont perdu leur connotation habituelle de chambres, il n'y a pas de porte, l'espace est laissé disponible et même plus grand pour dormir, ou pour d'autres activités. Les espaces privés sont devenus ambigüs, imbriqués les uns dans les autres, provoquant un nouvel espace urbain à l'intérieur même de la maison.
à travers tous nos projets, le mur apparaît comme un élément important. Depuis les premiers travaux plus orthogonaux comme celui du monument, qui en quelquesorte est un projet uniquement crée autour d'un mur, au projet plus récent de la surélévation de la maison T qui crée une série de mur/plafonds qui se déplient et se déforment. Cet emballage du sol-mur-plafond est en cours d'étude sur le projet de restructuration du théâtre Maxime Gorki. Avec le projet du restaurant du Centre Georges Pompidou, la paroi sol-mur-plafond est une peau ininterrompue. Toutes les surfaces ont la même valeur, le sol devient ciel, devient une expérience physique de flottaison dans un espace neutre ou les références habituelles d'échelle sont pertubées.
Cet intérêt constant pour le site peut se voir dans le fait de creuser ou de décoller une surface à partir d'un plan de référence. Avec le monument , le niveau du sol +/- 0,00 est le data fixe à partir duquel on descend à - 2,00 m. pour émerger à nouveau à +/- 0,00. Avec la maison puzzle, on descend encore sous le niveau de référence pour se retrouver face au ciel. Dans le projet du restaurant du Centre Georges Pompidou, la référence est le niveau 70,50 (l'altitude du 5ème étage), à partir duquel les bulles prennent forme. La référence est toujours marquée par une continuité des matériaux .
La tentation d'une disparition de l'architecture dans le site, comme un camouflage, est recherchée. On ne peut plus définir le début de la fin d'un projet, la surface de l'architecture est traitée comme un miroir conceptuel. Cet intérêt est amorcé avec la première maison T et devient de plus en plus développé dans les divers projets juqu'à celui du restaurant où la peau des bulles enveloppe les programmes fonctionnels.
Nous n'avons pas de héros particuliers, nos références sont variées et évoluent. Nous nous intéressons au travail de l'architecture comme un travail unique, et sommes suspicieux face aux systèmes, aux dogmes ou aux réponses prematurées. Nous préférons aborder les nouvelles technologies, les nouvelles idées même si elles arrivent plus tard, pour ne pas se retrouver coincés dans des procédures qui finissent par brider l'imagination. Nous voulons pouvoir évouluer dans un monde aussi ouvert que possible avec des idées moteurs pour projets.

   
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       
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Maison Puzzle - 1996 - Projet
   
           
     

Ce projet se présente comme une alternative à la maison individuelle en série, il résulte d'une réflexion menée par l'association Périphériques. Jakob et McFarlane ont développé ce concept de la Maison Puzzle autour de l'idée de renforcer l'espace privé et de l'intégrer plus réellement dans le paysage. La maison s'articule autour d'un patio qui permet mouvements et vues à l'intérieur et privilégie la réflexion de la lumière et l'intimité familiale. Les matériaux utilisés sont génériques - béton coloré et menuiseries en aluminium naturel. A l'extérieur, le jardin privé est banni ; Jakob & McFarlane lui préfère un "tissu" continu, commun, partagé entre les différentes habitations. Sur la base de cette définition du public et du privé, la maison, la nature et la voirie sont interprétées comme les pièces d'un puzzle qu'on assemble en un espace déformé et fracturé. L'imbrication des pièces de ce puzzle dans le paysage offre une composition variable des lieux, mais toujours structurée en fonction du rapport à établir entre public et privé, intérieur et extérieur.

   
       
       
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Restaurant du 5e étage, Centre Georges Pompidou - Paris, France - Livrable 1999 - concours 1998
   
           
     

La démarche adoptée pour ce projet visait à préserver l'espace singulier de Beaubourg, préférant dialoguer avec son vocabulaire architectural spécifique. Dominique Jakob et Brendan McFarlane décidèrent ainsi de laisser intacts son enveloppe vitrée et, autant que possible, les conduits de ventilation et de fluides divers. Le programme " servant " du restaurant reste quant à lui éloigné des façades afin de les dégager. Le sol même, exempt d'appuis structurels dans le restaurant et sur la terrasse, définit une surface lisse d'une grande étendue (1400 m2) sur laquelle Jakob & McFarlane décideront de déployer de l'aluminium qui, localement "gonflé" depuis le sol, enveloppera l'ensemble du programme en sous-face, développant ainsi les volumes du projet en formes fluides.

   
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Surélévation de la Maison T - La Garenne Colombes, France.
1998
   
           
     

Une première intervention, en 1994, consistait à phagociter un pavillon existant dans la banlieue parisienne. Cette seconde intervention qui offre un loft de 40 m2 aux enfants est la surélévation de cette extension initiale. Dominique Jakob et Brendan McFarlane ont choisi de distinguer la surélévation de l'extension réalisée en lui donnant une identité différente, proposant d'offrir aux deux jeunes enfants deux igloos en zinc perchés sur le toit de la maison existante. Le projet réalisé est une enveloppe en zinc englobante, fragmentée en plusieurs volumes, qui parvient à cet objectif de faire d'un loft deux igloos tout en prenant en compte les nombreuses contraintes de vues. L'imbrication des volumes dessine ainsi une série d'ouvertures aux géométries complexes qui dégagent des vues vers le ciel et la rue et font écho au " dialogue diagonal " des vues déjà recherché lors de la première extension.

   
       
     
     
     
           
         
 
       
 
Ressources
       
 
 
Biographie
       
     
Dominique Jakob (1966)
1991 - Diplômée de l'Ecole d'architecture de Paris-Villemin.
Brendan McFarlane (1961)
1984 - Bachelor of Architecture, Sci-Arc, Los Angeles.
1990 - Diplômé de Harvard Graduate School.
1992 - Fondation de l'agence à Paris.
1995 - Création avec E. Marin-Trottin & D. Trottin l'association Périphériques.

Enseignement :
1999 / 1998 - B. McFarlane : enseignant à la Bartlett School, Londres.
1999 - Enseignent l'un et l'autre à l'Ecole Spéciale d'Architecture, Paris.
1999 / 1994 - D. Jakob : enseignante vacataire à l'Ecole d'architecture de Paris-Villemin.
1999 / 1995 - B. McFarlane : enseignant à l'Ecole d'architecture de Paris la Villette.
1988 - B. McFarlane a enseigné à Harvard (USA) et Sci-Arc (USA - Calif.)

Principaux projets et réalisations :
1998 - Restaurant du Centre Georges Pompidou, Paris (en cours) ; 14 Logts, Paris (en étude) ; Surélévation de la Maison T, La Garenne-Colombes (réalisée).
1997 - Restructuration du théâtre Maxime Gorki, Petit-Quevilly (lauréat) ; Modernisation du théâtre de Pont-Audemer (en étude) ; Centre national de la Danse, Pantin (concours) ; Café- Musiques, Savigny (lauréat avec Périphériques) ; 10 maisons individuelles, Turquénieux (en étude).
1996 - Maison Puzzle (projet) ; Monument à la mémoire et la paix, Val de Reuil (lauréat avec F. Vialet, réalisé) ; Aménagement du quartier des Millons à St-Cloud (concours).
1995 - Monument de la libération, La Rochelle (concours) ; Aménagement de trois places à Coutances (concours).
1994 - Maison T, La Garenne-Colombes (réalisée).
1992 - Atelier Riegelman, Los Angeles. (réalisé).
Expositions récentes :
1997 - Arc en Rêve, Bordeaux ; Pavillon de l'Arsenal, Paris ; Bartlett School Gallery.
1996 - Galerie Philippe Uzzan, Paris ; Institut de Bellas Artes, Mexico.

Conférences récentes :
1997 - Ecole Spéciale d'Architecture, Paris.
1996 - Berlage Institute, Amsterdam ; VIe Mostra Internationale d'Architecture, Venise Off ; Ecole d'architecture de Paris - Villemin ; Illinois Institute.
   
           
 
Bibliographie
       
     
Principales publications de Dominique Jakob et Brendan Mc Farlane :
1997 - "36 modèles pour une maison", ouvrage collectif, édité par l'Association Périphériques.
Principales publications consacrées à Dominique Jakob et Brendan Mc Farlane :
1998 - Casabella (oct) ; Axis (vol. 75 - Sept / oct) ; D'architecture (Sept) ; Quaderns (été) ; Le Monde (21-22 mai) ; Le Figaro (27 avril) ; D'architecture (Mars).
1997 - Catalogue de l'exposition "Réhabilitation, reconversion" Pavillon de L'Arsenal ; Le Moniteur (n°4896) ; Architecture d'aujourd'hui (n°310) ; Architecture New-Zealand (Juillet).
1996 - Techniques & Architectures (n°429) ; Arca International (n°9) ; "Maisons d'architectes", Joël Carriou, édit. Alternatives ; Casas International (Paris) ; Le Moniteur (n°4839) ; "Concours perdus" - "Huit murs", texte de Thom Mayne / Morphosis, édit. Périphériques.