MAKOTO SEI WATANABE

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Exposition
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(J)

(*1952)

 

 

 
Présentation
       
 
     
Watanabe crée son agence en 1984. En 1990, il construit en matériaux "high-tech" le Aoyama Technical College, qu'il définit comme un système d'auto-organisation à la manière d'un phénomène naturel. En 1994, la série de maisons Jelly Fish expérimente l'architecture à travers la lumière et l'eau afin de susciter le sentiment même de l'espace comme un objet physique. L'opacité du volume principal de la maison se conjugue à la transparence de bulles d'air et d'eau qui y sont accrochées, tels des coquillages à un récif. Ces chambres-piscines sont des vides illuminés par la lumière qui leur confère une tactilité particulière. Pour Watanabe, l'architecture doit rendre visible l'invisible. Cette qualité flottante des espaces se retrouve dans la réalisation du K-Museum à Tokyo en 1996, qui semble jaillir du sol dans un mouvement ascensionnel, comme suspendu entre la terre et le ciel. Ici la légèreté du mouvement se conjugue à la puissance des volumes dont les plans se détachent pour flotter dans l'espace. équilibre et instabilité se sont rejoints dans une architecture du paradoxe.
   
       
       
       
     
         
 
       
 
Exposition
       
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MAKOTO SEI WATANABE : De l´Image à la Méthode Fragment-Tout-Relation-Génération
   
           
     

Les structures architecturales et les villes sont composées de nombreuses parties. "Concevoir" est une activité qui détermine des corrélations entre ces parties. De là, le tout est généré. Il existe donc deux approches possibles pour concevoir. D'une part, il est possible d´établir des règles de base (comme celles de la mécanique newtonienne) pour réguler le tout, les différents composants trouvant ensuite successivement leur place en respectant ces règles. D´autre part, on peut commencer par les éléments les plus petits et s'en servir pour former, peu à peu, un tout. Généralement, la création suit la première approche, en travaillant de haut en bas. Mais la deuxième est une alternative viable pour concevoir (...). Les chercheurs qui utilisent la modélisation par simulation ont découvert que, lorsque des organismes vivants se déplacent en groupe, la seule chose déterminante est la relation de chacun avec ses voisins immédiats. Des règles simples fixent les facteurs tels que la distance mutuelle, l'orientation et la posture, pourtant aucun membre du groupe ne dirige le mouvement des autres. Malgré cela, quand un grand nombre de ces organismes se déplacent ensemble, ils génèrent des motifs remarquablement précis. Créer un tout à partir d'un projet, des règles générales très solides et énormément d'énergie sont nécessaires. Pourtant, en établissant simplement les règles de relations entre les parties, un tout peut être défini par de simples relais. Et comme ces règles n'affectent que les parties, le tout s´adapte avec souplesse au changement.(...) Une nouvelle "méthode" d´urbanisme est réclamée partout dans le monde. Le projet "The Induction Cities" constitue l´une des options possibles. Les villes nées de ce projet ne seraient pas des villes "planifiées". Bien qu'elles puissent rappeler des villes actuelles, elles sont générées spontanément par des programmes informatiques.

   
       
     
     
     
           
  K-Museum
Ariake, Koto-Ku, Tkyo, 1996
 
Image-Image - Désir - Rêves - Flottement
   
           
     

Ce que les hommes ont à faire de mieux ce sont les choses que les ordinateurs ne peuvent pas faire. Une chose que les humains pourraient réaliser serait la conception d'un programme similaire à celui du projet "The Induction Cities". Ce serait une opération de "Méta-Création". Il s'agit de définir des valeurs, de décider ce qui est bien. Une autre chose que les programmes ne peuvent pas faire est de "rêver".(...) La "Création d´image" et la "Méta-Création", ces deux concepts sont complémentaires. Quel est alors le plus grand désir de l'architecture ?
L'architecture est soumise à de nombreux impératifs. Site, fonction, environnement, délais de construction, coûts, etc. Mais la plus forte de ces contraintes est la gravité. Aucune technologie n'existe actuellement qui permette de faire fi de la loi de la gravité sur des objets situés à la surface de la terre.(...) Štant donné qu'il n'existe aucun moyen d'échapper à la gravité, elle devient le symbole universel de toutes les autres formes de contrainte. La qualité flottante de travaux tels que "Jelly Fish", "Osaka Prefectural Peace Museum", "K Museum" et d'autres, ne figure pas simplement une libération de la pesanteur. Elle exprime également une volonté d'être affranchi de maintes épaisseurs de multiples "formules magiques" et autres envoûtements.

   
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MURA-NO TERRACE, High Technology within Nature - Mura-no, Japon, 1995
   
           
     

Ce complexe publique est situé dans les montagnes reculées de la préfecture de Gifu, au centre du Japon. A proximité du village le moins dense du Japon, la population de Mura-no ne compte que 750 habitants. Ce village présente cette image de "ville natale" que beaucoup de japonais portent en eux. Cependant, même si cette image n'a pas changé, en réalité, la "ville natale" elle-même n'est plus la même qu'avant. Même dans ce paysage de jolies rivières et de vertes vallées, qui ne présentent aucune manifestation de changement, les fibres optiques sont arrivées et les écrans de télévision haute définition illuminent la nuit. Les gens profitent d'une vie confortable, par l'usage de la haute technologie, dans leur belle nature. De cette manière, l'image d'une "ville natale perdue" se superpose à celle du "futur encore distant". Dans un tel environnement, cette architecture, lieu de rencontres pour les villageois, centre d'informations pour les visiteurs, est pensée comme un petit objet artificiel intensifiant le paysage naturel.

   
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JELLY FISH HOUSES, Japon, 1990-97
   
           
     

La série des "Jelly Fish" est un prototype destiné à des expérimentations sur la lumière et l'eau. L´un de ses objectifs est de tenter de donner une substance matérielle au pouvoir invisible de la "flottabilité". L'autre est de transformer l'espace réel à travers un filtre de contrôle, par rapport au monde extérieur. L'objectif ultime de ces deux tentatives est d'échanger la substance contre l'espace et l'espace contre la substance. Une idée préconÁue circule selon laquelle l'espace est vide tandis que la substance est dense. La série "Jelly Fish" présente un espace plein de liquide, un espace qui a une substance que l'on peut toucher. Elle présente également l'espace comme un film qui change la lumière et le vent. La forme d'une "Jelly Fish" ressemble à une balance, une échelle pour mesurer le poids de l'espace et la masse de la lumière. Sur cette balance, la force devient matière, et la matière devient action : une symétrie interchangeable. La première "Jelly Fish" a conduit au projet de "Mura-no Terrace", en 1995. Une partie de la "Jelly Fish 2" a été réalisée sous la forme du volume librement incurvé, semi-transparent, du projet du "K-Museum", en 1996.

   
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"THE INDUCTION CITIES" PROJECT : Theory of Evolutionary Design/ A New 'Method' for Architecture and the City, 1991-96
   
           
     

Au lieu de dessiner un plan ou une forme résultante, ce projet dessine un "mécanisme" permettant de générer un résultat. C'est une tentative de dessiner un processus d'évolution, un dessin sans dessin, c'est à dire un dessin "non-dessiné". Autrement dit, cela pourrait être décrit comme le plus haut stade du dessin : le dessin du processus même du dessin, c'est à dire le "meta-dessin". Cette nouvelle approche de la conception n'est possible qu'à travers une programmation informatique. "Induction City" consiste en une sorte d'atlas de villes virtuelles en 4 dimensions : "Sun God City" et "On-Demand City" sont des exemples facilement accessibles d'"Induction Cities". Lorsqu'un élément de la ville se modifie, ses relations avec les autres éléments sont altérés. Lorsque le nombre d'éléments augmente, les interrelations entre eux deviennent plus complexes et seul un ordinateur peut résoudre ces problèmes de "complexité".

   
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AOYAMA TECHNICAL COLLEGE, Challenge for the organic in urban space - Tokyo, Japon, 1990 - Competition 1988 (1st price)
   
           
     

Ce projet se situe à Shibuya, quartier désorganisé et disprsé, un des principaux centres suburbains du "downtown" de l'aire métropolitaine de Tokyo. Ce projet est un prolongement des reflexions de Watanabe sur la fabrique urbaine de Tokyo et, en particulier, de l'idée qu'elle se construit selon des mécanismes organiques : ceux ci accordent un maximum de liberté aux parties individuelles et assument leur intégration dans le tout, autrement que par un asservissant au tout. L'auto-organisation, système organique qui émerge de ce principe, s'apparente à un phénomène naturel, c'est à dire non conscient. Pour Watanabe, L'architecture est le moyen de révéler l'"ordre caché". Le Technical College est composé de plusieurs morceaux. Ce sont tous des éléments architecturaux essentiels. L'ordre vers lequel tend Watanabe dans son projet réfère au concept japonais de "Ma" (l'espace et/ou la distance entre les parties) : un ordre, accompli non pas dans un contrôle simpliste et transcendant, mais dans une tolérance du chaos.

   
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Ressources
       
 
 
Biographie
       
     
Makoto Sei Watanabe (1952)
1974 - Diplômé de "Yokohama National University"
1976 - Master d'Architecture, "Yokohama National University".

1984 - Fondation de L'Agence Makoto Sei Watanabe.
1994 - Lauréat du "Hylar international Award".
1997 - Lauréat du "SDA Award" - Ministère de l'Industrie du Japon.

Enseignement :
1997 / 1988 - "Yokohama National University".
1995 / 1994 - "Kyoto Seika University".
1997 - "Tokyo Denki University".

Principaux projets et réalisations :
2000 - "IIdabashi Subway Station" Tokyo Subway, Ligne 12 (concours 1991).
1999 - "Star site - housing" Tokyo.
1998 - "Fiber Wave" Chicago Athaneum , "Jelly Fish III" Shanghaï, Chine.
1996 - "K-Museum" Tokyo ; "Atlas Housing" Tokyo ; "Fiber Wave" Tokyo ; "The New Capital of Japan - New Capitol Building" (projet).
1995 - "Mura-No Terrace" Gifu.
1994 - "Jelly Fish II" (projet).
1992 - "Stera Vista - Residence" (projet) ; "Lagoon - Residence" (projet).
1991 - "Chronospace - Spiral Hall" Tokyo.
1990 - "Aoyama Technical College" Tokyo (concours international 1988) ; "Jelly Fish - Second House" (projet).

Expositions récentes :
1997 - Tokyo University Digital Museum "The Virtual Architecture".
1995 - "Architectural Design Conference", Yokohama ; Japan Institute of Architects, "Wooden City".
   
           
 
Bibliographie
       
     

Principales publications de Makoto Sei Watanabe
1998 - Monographie, Makoto Sei Watanabe "Conceiving the City" l'ArcaEdizioni (Italie) ; "Liquid Crystal" Jitsugyo no Nihon sha Publishing, Tokyo.
1995 - "7 Polilogue" Collaborateur, Delphi Research Publishing, Tokyo.
1992 - "Kenchikuka (Architect)" Jitsugyo no Nihon sha Publishing, Tokyo.
1990 - "Sokudo Kukan" Collaborateur, Rikuyo sha Publishing, Tokyo.


Bibliographie sélective
1998 - Building Journal (janv.) Hong-Kong ; LD+A - Lighting Design + Applications - (fév.) USA ; If Product Design Award, Allemagne ; Annual Report, France ; Indian Architect & builder (avril) Inde.
1997 - World Architecture (Avril) Grande-Bretagne ; "World City Tokyo" Academy Editions, GB. ; Architecture d'Aujourd'hui (juin) France ; Deutsche Bauzeitung (août) Allemagne ; L'industria del Costruzione (mai) Italie ; Inter (avril) Canada ; Building Journal (janv.) Hong-Kong ; Indian Arch. & builder (mars et avril).
1996 - L'Arca International (juillet / août ) Italie ; The Architectural Review (juillet) GB, Blue Print (août et décembre) GB, Inter (sept.) Canada.
1992 - "Japan Design", Edit. Taschen, Allemagne ; Architecture d'Aujourd'hui (oct).
93 - AXIS, "Re-Engeneering Tokyo".