François Barré

Director of Architecture and Heritage

ArchiLab 99 a mis en lumière à travers la présentation de projets expérimentaux, réalisés ou non, la richesse et la complexité des réflexions menées par une nouvelle génération d'architectes français et étrangers. Nouveaux outils, nouvelles compétences, nouvelles stratégies, nouvelle définition du rôle et de la position de l'architecte, de la nature des collaborations, caractérisent la diversité d'un métier en pleine mutation. Cette manifestation a permis de mesurer comment ces approches, dans leur multiplicité, participent d'un même pragmatisme, d'un même souci commun de prise en compte du réel, que ce soit avec la volonté de l'infiltrer, de le manipuler, de susciter une critique de la réalité. Il faut saluer l'engagement de la ville d'Orléans qui renouvelle cette année l'initiative de ces rencontres qui doivent se poursuivre autour des questions de l'urbanité. Comment repenser la ville ? Comment répondre au problème de l'évolution des sociétés urbaines, des mutations, de l'accélération de l'urbanisation, du développement des nouveaux réseaux de communication ? Comment les architectes se situent-ils par rapport au phénomène de la mondialisation ? La Direction de l'Architecture et du Patrimoine accorde un grand intérêt à ces questions qui seront abordées à travers l'exposition mais aussi au cours du grand débat public d'ArchiLab et UrbaLab 2000. La mise en commun des réflexions et des pratiques, la pluralité des réponses apportées par des architectes de sensibilités très différentes, permettront sans nul doute de faire progresser la réflexion sur la ville, au centre de nos préoccupations. Il faut remercier Marie-Ange Brayer, directrice du FRAC Centre et Frédéric Migayrou, Conseiller aux Arts Plastiques de la DRAC, commissaires de la manifestation, de la compétence et de l'ardeur qu'ils ont mises, cette année encore, à recueillir et réunir l'ensemble de ces idées nouvelles, et à permettre leur rencontre à travers un débat international autour des problèmes posés. Il faut souhaiter que ces initiatives, qui s'inscrivent entièrement dans la politique de diffusion de la DAPA, puissent continuer à se développer d'une manière régulière auprès du FRAC Centre dont l'activité permanente témoigne déjà, tant par sa collection que par les manifestations qu'il organise, d'un intérêt jamais démenti pour les recherches les plus novatrices en matière architecturale et urbaine.