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Dans
le cadre de son projet à long terme intitulé Nederland 2030,
l'Agence nationale hollandaise d'urbanisme a demandé à Schie
2.0 de lui proposer une vision neuve et originale des Pays-Bas en l'an
2030, regorgeant de nouvelles émotions, provocations et incertitudes.
L'équipe du "Randstad Club" a été spécialement
mise sur pied pour ce projet. "Schie Power" est un plaidoyer pour une
consommation accrue, viable, inspirée des discussions entre les
participants du Club. Il envisage un rôle élargi de l'Etat
quant à son pouvoir de formuler et de veiller au respect des lois
écologiques. Les conséquences spatiales d'un consumérisme
débridé ont été traduites en cinq stratégies
urbanistiques visant à obtenir une plus grande variété
d'habitats résidentiels. Considérant ce nouveau phénomène
de ville-monde-planète, Lucas Verweij observe : "Autrefois, une
ville était un lieu auquel avait été octroyée
une charte, mais ce concept ne fonctionne plus. Aujourd'hui, on pense
plutôt en termes de taille, de chiffres de population et de commerce".
Comme pour Maxwan, la quantité a acquis une nouvelle signification
dans les travaux de Schie. L'agence porte aujourd'hui ses recherches sur
les phénomènes de flux urbains comme les embouteillages
qui, selon lui, offrent l'occasion de repenser la manière dont
on pourrait mieux tirer profit et mieux savourer le temps libre passé
en voiture et sur les autoroutes. Tous ses projets représentent
des interventions sérieuses en milieu urbain mais, comme le suggère
cet exemple, ils ont également un aspect ludique et même
un peu impertinent. Ainsi par exemple, le prospectus publicitaire de "Schie
Power", qui imite ceux des supermarchés, offre des solutions écologiques
merveilleuses et inventives aux problèmes d'urbanisme, sans avoir
la main trop lourde. La partie du prospectus concernant les conceptions
spatiales élaborées pour Schie par NL Architects, représente
une solution remarquablement ingénieuse au problème du logement
sur une série "d'îles dérivantes" qui, du fait de
l'érosion et d'autres facteurs naturels, se déplacent effectivement
dans l'océan. La solution classique serait de combattre l'érosion
de l'île, avant de finir par l'abandonner. Au lieu de cela, Schie
et NL proposent de construire des rangées de maisons nomades sur
un système de grille et, au fur et à mesure que l'île
perd de la substance sur un de ses côtés, on fait passer
la rangée de maisons qui s'y trouvent par-dessus les autres, en
les transportant par camion, formant ainsi le front de construction en
suivant les mouvements du terrain. Ainsi, non seulement les déplacements
naturels de l'île et de l'océan ne sont pas perturbés,
mais tôt ou tard chacun possèdera une propriété
en bordure de plage. Cette solution satisfait l'écologie comme
les règles du marché.
Michael
Speaks
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