Jean-Pierre Sueur

Maire d'Orléans

Prolonger la démarche engagée en 1999 en organisant cette année les deuxièmes Rencontres Internationales d'Architecture d'Orléans, tel est l'objet d'ArchiLab 2000. Lors de la première édition d'ArchiLab, trente architectes très novateurs issus d'une dizaine de pays ont présenté leurs projets à Orléans où ils ont également trouvé un lieu de débat et une occasion de rencontre sans précédent autour des enjeux de l'architecture d'aujourd'hui. 14 000 personnes ont visité l'exposition. Encouragée par ce succès, la Ville d'Orléans a choisi, en ce tournant du siècle, de placer de manière symbolique ArchiLab sous le signe des villes du futur. Rendez-vous est d'abord donné, au sein de l'exposition ArchiLab 2000, avec les projets de trente nouveaux architectes venus du monde entier, afin de donner à voir les maquettes, films, ou photos de leurs propositions ou réalisations particulièrement novatrices. ArchiLab, ce sera aussi une "plate-forme de rencontres" consacrée à l'analyse des phénomènes urbains à l'échelle planétaire ainsi qu'aux réponses susceptibles d'être apportées par les architectes. Sous le titre générique d'UrbaLab, les trente équipes d'ArchiLab 1999 seront en effet conviées par Frédéric Migayrou et Marie-Ange Brayer, commissaires de la manifestation, à dialoguer lors de quatre journées de débat avec les trente équipes d'ArchiLab 2000. Car la ville change. Et il faut retrouver au tournant du 21ème siècle une nouvelle urbanité. L'urbanité est un très beau mot, parce qu'il renvoie à la fois à l'espace construit et à la qualité des relations entre les êtres humains. Je crois que ces deux types de considérations sont indissociables. Avoir une grande ambition pour nos villes, impose d'engager des recherches dans les domaines de l'architecture, de l'urbanisme et de l'écologie urbaine, qui sont très étroitement liés. Mais, au-delà, les choix urbains sont aussi, indissociablement, des choix de société. Ce débat, qui doit permettre de faire émerger des propositions pour l'avenir des villes, nous concerne tous. Voilà pourquoi les tables rondes d'UrbaLab sont ouvertes à un large public car l'heure est bien à la création de projets contemporains, prospectifs et partagés. ArchiLab prend également appui sur l'existence du Fonds Régional d'Art Contemporain du Centre (FRAC) qui a choisi d'orienter son action dans le domaine de l'innovation et des mouvements prospectifs qui animent l'art et l'architecture. A l'occasion de ces deuxièmes rencontres internationales d'architecture, le FRAC expose d'ailleurs, sous le titre "Futurs antérieurs", une partie de sa collection au Musée des Beaux-Arts. Plusieurs institutions culturelles d'Orléans s'associent parallèlement à cet événement : outre le Fonds Régional d'Art Contemporain du Centre, je tiens à remercier l'Institut d'Arts Visuels, la Médiathèque, le Musée des Beaux-Arts d'Orléans et l'Astrolabe, salle dédiée aux musiques actuelles. Cette dynamique permet le croisement de disciplines autour de la problématique architecturale, qu'il s'agisse de musique, d'arts plastiques ou de cinéma. Je me réjouis de ce qu'à l'occasion d'ArchiLab, la Ville d'Orléans ait pu construire un partenariat solide avec la Région Centre et bénéficier du soutien très actif du Ministère de la Culture et de la Communication. ArchiLab est par ailleurs inscrit au programme officiel de la célébration de l'an 2000 par la France et a reçu le parrainage de la Biennale d'Architecture de Venise. Je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui nous apportent leur précieux soutien en cette occasion ainsi que ceux qui préparent depuis de longs mois cette manifestation… et tous les architectes qui la font vivre.