Pascal
Haüsermann fut l'un des premiers architectes en Europe à promouvoir la modularité en architecture et à défendre la libre expression de l'individu. Dès 1958, il met au point la technique des voiles en béton projeté sans coffrage, pulsé directement sur une armature métallique, qui lui permet de réaliser des formes courbes. Avec Chanéac et Antti Lovag, il mène des projets communs d'habitats cellulaires qui peuvent se connecter entre eux. La cellule est ici l'élément de base d'une architecture modulaire qui procède par agrégats, entassements, juxtaposition libre d'éléments qui viendront former un ensemble habitable. En 1959, Haüsermann construit une maison en forme d'uf, en voile de béton, à Grilly (Ain) ainsi que le prototype d'une cellule d'habitation en matières plastiques à Minzier (Haute-Savoie). Ces modules d'habitations étaient conçus pour être fabriqués en usine et transportés ensuite sur place, afin de permettre à l'usager une grande flexibilité dans la conception de son propre habitat. Avec Pascal Le Merdy, Haüsermann conçoit les " Domobiles ", coques en mousse de polyuréthane recouvertes de polyester armé. Ce principe d'évolutivité de l'habitat, de sa mobilité, de son extrême économie de moyens, s'articule sur la liberté d'adaptation laissée à l'habitant, responsable des extensions ou de la combinatoire des cellules entre elles. En 1966, Haüsermann adhère au GIAP (Groupe International d'Architecture Prospective), fondé un an plus tôt par le critique Michel Ragon. En 1966, également, avec sa femme et collaboratrice, Claude Haüsermann-Costy, il construit un restaurant et centre de loisirs en montagne à Belledonne, près de Chambéry, ainsi qu'un centre de loisirs, rue de Sèvres, à Paris. Il construira également, entre autres, une école à Douvaine (Haute-Savoie) ainsi que de nombreuses maisons particulières dont une se trouve à Vierzon. Maître d'uvre de la restauration, dans les années 1980, de l'Immeuble Clarté de Le Corbusier à Genève, Pascal Haüsermann vit entre Genève et Madras en Inde. |