Les projets présentés dans l'exposition seront regroupés sous six thématiques qui serviront de cadre au débat lors des tables rondes. Cette classification n'a, en aucun cas, un caractère dogmatique ; les catégories élaborées ne sont pas étanches ; des glissements peuvent s'opérer de l'une à l'autre. C'est une grille de lecture qui est ici proposée ; elle tente de mettre en lumière des attitudes différentes face à l'architecture de l'habitation.

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•1) Individualiser l'habitat collectif
C'est une préoccupation devenue presque habituelle, une problématique liée à la ville et aux lieux où l'espace est restreint. La question se pose la plupart du temps en termes d'économie d'espace ; la réponse se traduit, le plus souvent, par une augmentation de la densité. Comment augmenter la densité et prendre en compte l'hétérogénéité des populations ? Comment garder une unité en termes de développement urbain et préserver l'idée communautaire, en favorisant la diversité des modes d'appropriation et en permettant leur évolution ? Comment concilier l'espace public et la nécessité d'un espace identitaire ?

•2) Flexibilité
La flexibilité est une thématique chère aux années 70. Trente ans après, cette préoccupation ressurgit, posée en d'autres termes.
Le "do-it-yourself", la forme ouverte, dans laquelle le quotidien se déploie au gré de l'usage, a remplacé "l'architecture sans architecte".
"L'industrialisation du bâtiment" avait rendu possible la conception de logements aux cloisons mobiles, permettant la polyvalence des espaces.
Aujourd'hui, les modes de production industrialisés vont vers la possibilité d'élaborer des propositions singulières par l'assemblage, la combinatoire d'éléments modulaires préfabriqués.
"La concertation avec les usagers", visant à prendre en compte dans la conception les désirs individuels et collectifs, a pris d'autres formes grâce aux nouvelles technologies de communication qui permettent une réelle collaboration entre l'architecte et son client.

•3) Créer le paysage
Pour certains, la présence au lieu est fondamentale. Le paysage devient un élément fédérateur entre l'architecture et la nature. L'habitation appartient à son lieu d'implantation. Elle s'enterre et devient paysage, intégrant le contexte ; elle invente le paysage pour l'exalter, s'érigeant en rupture ou en continuité avec lui.
Elle crée un autre territoire, ou se fait métaphore en mémoire à des activités disparues.

•4) Nouveaux styles de vie, aujourd'hui et demain
En réponse à l'émergence de nouveaux styles de vie liés aux conditions d'existence, des stratégies de reprogrammation se mettent en place, issues d'un réel quotidien, qui prend en compte les usages, leur superposition, jusqu'à proposer une architecture qui a valeur de fiction, d'anticipation.
Apparaît une conception non-standard de l'habitation, qui ne cherche plus à transmettre ou exprimer des valeurs, mais satisfait aux besoins actuels en même temps qu'elle est en mesure de s'adapter à l'évolution de la vie.
Apparaissent également des formes nouvelles qui prétendent répondre à un style de vie annoncé, nomade, déterritorialisé, faisant de l'habitation une extension du corps, où l'espace est optimisé et qui échappe au paysage naturel pour en reconstruire un autre, virtuel et modulable, au gré de l'envie.

•5) Subversion
Il faut l'entendre ici comme une attitude qui brouille les pratiques, détourne les procédures et les outils. Remise en cause des habitudes constructives, détournement du cadre réglementaire, subversion de formes convenues. Certains architectes démontent les idées reçues de leur propre pratique et, par contamination, portent un discours critique sur le monde contemporain : une contestation brutale ou tout en douceur, qui peut prendre forme à la limite de la légalité ou, au contraire, emprunter les chemins d'une pratique pragmatique, et faire du dérisoire un outil positif.

•6) Forme - Processus de création
Au-delà des problématiques de l'habitation, la forme ou plutôt le processus de création reste, pour certains, la préoccupation majeure dans la conception.
La forme peut être le résultat d'une manipulation technologique, d'un choix de structure, de matériau, d'une manipulation du volume, du plan, ou encore le produit d'un système qui s'autogénère. L'architecture peut être issue du contexte, de territoires superposés qui désorganisent la forme. Parfois elle intègre les effets du temps, du climat et devient paysage.

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