(D) | Entre l'Allemagne et les Etats-Unis, Dagmar Richter mène également une carrière d'enseignante, entre autres à UCLA à Los Angeles. Pour Dagmar Richter, à l'ère des webcams et des reality shows, la maison n'est plus la forclusion de l'espace privé. C'est à présent le monde extérieur lui-même qui représente la maison (comme le démontre l'univers de la télévision ou des loisirs). L'espace urbain est lui-aussi investi d'expériences domestiques et intimes à travers la voiture, l'avion, le téléphone, etc. C'est la ville entière qui a été domestiquée à l'image de la maison. Le monde entier est lui-même devenu notre maison. Le plan de la maison a pu donc devenir flexible, un véritable plan libre, tel qu'il était rêvé dans les années 60 puisque, pour Dagmar Richter, l'habitation s'est affranchie de sa performance fonctionnelle quotidienne et de son rôle historique d'abri. Le projet présenté est un entrelacement de bandes d'espace, où intérieur et extérieur communiquent, où façades, murs et ouvertures ont fusionné. L'habitation est devenue une enveloppe dynamique, qui semble toujours sur le point de muer. Sa forme même, qui évoque une efflorescence maligne, ou un organe, semble la métaphore, non plus des fonctions de l'habitat, mais de son "mode de vie", toujours différent : lieu de séjour, lieu de loisirs, lieu d'échanges, etc. |
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