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rencontres internationales d'architecture d'Orléans

JOURNEES DE RENCONTRES 11-12 JUIN 2003----------CENTRE DE CONFERENCES
ARCHILAB, 5éme RENCONTRES INTERNATIONALES D'ARCHITECTURE D'ORLEANS

Deux journées de rencontres sont proposées par Marie-Ange Brayer, Directrice du FRAC Centre et Frédéric Migayrou, Conservateur en chef des services Architecture et Design (MNAM-CCI, Centre Pompidou, Paris).
La première journée réunira autour de tables rondes une trentaine d'équipes internationales ayant participé aux précédentes éditions d'ArchiLab. La seconde journée inclura les conférences d'une douzaine de conservateurs et de critiques internationaux, qui traiteront de la notion de collection dans son rapport à l'histoire et à l'actualité de la production architecturale.

----------11 JUIN 2003----------première journée
En 1999, les premières Rencontres avaient posé la question de la mutation du métier de l'architecte, de la diversification de son champ de compétence, de la nécessité de se réapproprier des programmes. En 2000, " UrbaLab " avait abordé les nouveaux phénomènes urbains, à l'ère de la globalisation : comment prendre en compte la dynamique des flux urbains, l'architecture de réseaux qui irrigue aujourd'hui le monde. En 2001, " Habiter " s'était interrogé sur les nouveaux styles de vie, entre standardisation et individualisation. Plus de 100 projets différents furent alors montrés, issus de 90 équipes internationales. En 2002, ArchiLab s'était intéressé à la notion d'environnement (technologique, naturel, culturel) avec " Économie de la terre ".
Au cours de ces quatre années, ce sont quelque 300 architectes et critiques internationaux qui ont pu se rencontrer à Orléans et participer aux Rencontres. En 2002, un premier symposium de la Critique d'architecture a réuni une vingtaine de critiques.

Les Après du Moderne
Tous les courants architecturaux de l'après-guerre se sont structurés dans une démarcation par rapport à l'architecture moderne. Cette interrogation critique permanente des principes du modernisme aura déterminé tout le champ d'un " après le moderne " qui aura pris les formes et les aspects de différents préceptes du " post-modernisme ". Comment le discours théorique a-t-il influé sur la pratique des architectes à un niveau international ? Peut-on encore se tenir aujourd'hui à cette stratégie d'une référence au moderne au moment où les conditions les plus essentielles d'une production de l'architecture se sont déplacées, prises par les logiques industrielles de la globalisation et la nouvelle économie des réseaux d'information ?

A la quête du minimum architectural
Face à une industrialisation omniprésente qui a normalisé toutes les dimensions de la production architecturale, des programmes aux principes constructifs, l'architecte a cédé le pas face aux bureaux d'études et aux cabinets d'ingénierie. Faire de cet état matériel d'une architecture mondiale sans qualité, une nouvelle ressource, a mené nombre d'architectes à " positiver " cette situation en neutralisant tout discours esthétique. Architecture minimale, architecture pauvre, réduite à ses constituants, pratique de l'assemblage, utilisation réduite aux produits et matériaux standards, architecture à moindre coût, quelle est la limite de cette architecture du retrait, de cette pratique du " moins " disant, de la " disparition "?

Une architecture de flux
Quelle fut la nature du basculement du monde industriel dans le monde de l'information, du réseau, des flux, informatiques, technologiques ? De quelle manière cette situation a-t-elle pu changer la logique du projet ? Du fichier numérique à la machine, de l'objet à la ville, les réseaux numériques conditionnent sans limites l'économie même de la conception et de la production architecturale, constituant un nouvel espace-temps, le territoire d'une architecture qui aurait basculé dans le domaine du simultané.

Domaines d'exercice de l'architecte
Après les questions posées par les trois premières tables rondes, sera abordé l'état de l'architecture aujourd'hui, à travers la définition des domaines d'exercice de l'architecte. Après l'apothéose de la commande, l'essor de bâtiments emblématiques au cours des années 80, quelle est encore aujourd'hui la place de l'architecte par rapport à ses commanditaires ? Comment peut-il encore préserver le terrain de sa propre pratique, entre commande individuelle et collective ? L'architecte a-t-il encore une capacité d'intervention sur l'organisation urbaine, ou est-il désormais marginalisé par la logique industrielle de la construction ?

Modérateurs : Christian Girard, Frédéric Migayrou, Philippe Morel, Andreas Ruby

Intervenants : Taeg Nishimoto (USA), Ian+ / Luca Galofaro (I), Odile Decq (F), Nox (Lars Spuybroek) (NL), eczt (F), R & Sie/François Roche, Stéphanie Lavaux (F), Actar/ Manuel Gausa (SP), Didier Faustino (F), Pauhof (AU), Kengo Kuma (J), Michele Saee (USA), Hitoshi Abe (J), B&K+/ Arno Brandlhulber (D), KolMac/ Sulan Kolatan-William MacDonald (USA), Decoi/ Mark Goulthorpe (F), Oosterhuis.nl/ Kas Oosterhuis (NL), Asymptote/ Hani Rashid-Lise-Anne Couture) (USA), dZO (F), Servo (USA), Emergent Design/Tom Wiscombe (USA), Tom Kovak (AUS), Dominique Lyon (F), Juergen Mayer (D), Dominique Jakob et Brendan MacFarlane (F), Dagmar Richter (D), Périphériques/ Louis Paillard, David Trottin (F).


----------12 JUIN 2003 ----------deuxième journée
MEMOIRE ET ACTUALITE DE L'ARCHITECTURE… APRES LA " FIN DE L'HISTOIRE "

La deuxième journée réunira une dizaine de conservateurs et critiques sous forme de conférences, qui interrogeront la dialectique entre la mémoire de l'architecture et son actualité.

- Quelle est la place de l'histoire dans les collections d'architecture ?
- Comment intègrent-elles la production la plus récente ?
- Que signifie aujourd'hui la " fin de l'histoire " ?
- Comment développer encore un discours historique après le post-modernisme, après la " fin de l'histoire ", qui échappe aux discours normatifs ?
- Comment de nouvelles méthodes de l'histoire peuvent-elles servir de base à la création, sans sombrer dans une gestion fragmentaire ?
- Comment réactiver un discours de prospective à partir de l'histoire ?

Au cours de la matinée des responsables de collections d'architecture, interviendront pour aborder la dimension du projet en architecture, entre conception et conservation.

L'après-midi, historiens et critiques analyseront des domaines historiques, et s'attacheront à définir leur approche de l'actualité la plus récente de la production architecturale.

----------Conclusion : Table ronde, animée par Frédéric Migayrou

 

 

2ème Symposium de la critique d'architecture----------Organisation : Frédéric Migayrou---------- Production : Ville d'Orléans

----------Entrée libre