mardi
28 mai 2002 : tables rondes entre les architectes invités Mercredi 29 mai 2002 : 1er Symposium International de la Critique d'Architecture Jeudi 30 mai 2002 : 9h30-13h Synthèse des débats en présence d'intervenants extérieurs. |
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Mercredi 29 mai 2002 1ER SYMPOSIUM
INTERNATIONAL DE LA CRITIQUE D'ARCHITECTURE Coordination
: Frédéric Migayrou
10h-11h30
11h30
13h 14h30
16h 16h
17h30 |
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LISTE DES CRITIQUES INVITES (PAR ORDRE ALPHABETIQUE): -BENJAMIN
Andrew (GB) |
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La succession des 3 premiers ArchiLab aura permis la rencontre de près de 150 équipes d'architectes auxquels se sont joints une vingtaine de critiques qui ont travaillé autour des problématiques proposées. Il convenait donc aujourd'hui de faire un état du champ critique lui-même, de réaliser un ArchiLab de la critique, un état des lieux afin de comparer les points de vue, les pratiques et les positionnements de l'analyse critique autour de la création et de la prospective architecturale. Le Symposium de la critique veut donc échapper aux formes traditionnelles du colloque ou de la table ronde pour instaurer un débat ouvert et spontané. C'est la rencontre qui est ainsi privilégiée demandant à chacun de définir son positionnement et ses domaines de préoccupation. Autrefois regroupés en écoles ou tenus À un certain dogmatisme, il semble aujourd'hui difficile d'identifier clairement des pratiques critiques liées à des écoles philosophiques ou à des courants architecturaux unitaires. Un certain relativisme s'est fait jour qui ne se suffit plus des orthodoxies qu'ont pu représenter le modernisme, l'organicisme de Bruno Zevi, l'environnementalisme de Reyner Banham, l'historicisme de Manfredo Tafuri et les différentes écoles d'un post-modernisme partagées entre l'influence de l'École de Francfort sur la Tendenza en Europe ou une réflexion sur les typologies chez Colin Rowe, Robert Venturi ou Kenneth Frampton. Au moment où il est plus aisé de définir une véritable topographie de la critique de l'après-guerre, de mieux comprendre les positionnements de chacun, c'est la structure même de ces oppositions ou d'un déploiement historique de ces champs critiques qui semble remise en question. Nul ne peut plus aujourd'hui se réclamer simplement d'une école ou d'un groupe et il semble bien que la déconstruction et sa tentative d'appliquer sur une situation hétérogène un discours unitaire ait sonné le glas d'un comportement critique toujours astreint à une relation aux sources du modernisme. L'espace critique s'est donc étiolé et nous n'aurions plus le choix qu'entre les comptes rendus d'une presse d'événement et une écriture universitaire cantonnée au commentaire, qu'entre la thèse ou le publi-rédactionnel. ArchiLab propose donc à des critiques internationaux de se réunir pour réfléchir aux conditions et aux enjeux de la critique actuelle. Qu'en est-il d'une relation à la théorie, à des domaines d'obédience philosophique ou esthétique, liés à d'autres disciplines que l'architecture ? Comment articuler aujourd'hui une relation à l'histoire, histoire de l'architecture, mais aussi implication dans le domaine socio-historique ? Quels sont les moyens de la critique, ses supports d'exercices dans un domaine de communication ouvert, mais aussi ses moyens politiques et son efficace ? Et enfin comment la critique peut-elle être effective, comment peut-elle être force de proposition pour les architectes ou instrument politique face à la maîtrise d'ouvrage ou aux pouvoirs de décision ? Au-delà de l'échange, ce premier symposium cherchera à élaborer une mise en réseau favorisant l'échange des idées, mais fédérant aussi les énergies afin de créer de nouvelles disponibilités d'écriture en favorisant l'ouverture des supports à de véritables prises de position et d'authentiques débats.
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