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Penser "l'économie de la terre" implique de prendre en compte les environnements locaux et leur interaction avec une économie globale de la circulation, de l'échange ; à penser en termes de mouvements plutôt que de fondation ; à envisager la dynamique des flux urbains, l'économie du déplacement et l'architecture de réseaux qui irriguent aujourd'hui le monde. L'économie de la terre est autant culturelle que technique, sociale que politique, virtuelle que territoriale. Quelle est la place de l'architecte et quel est son rôle au sein de ces environnements, tout à la fois locaux et mondiaux, en perpétuels changements ? De quelle manière l'exploitation, la problématisation des ressources, - naturelles, sociales, urbaines -, déterminent-elles une structuration de l'espace et affectent-elles en profondeur les logiques de conception de l'architecte ? Comment s'emparer des champs de production de l'architecture, détourner les processus, produire de la nature, des ressources, des territoires alternatifs ? Interroger l'économie de la terre revient aussi à problématiser l'idée métaphysique de l'architecture comme ancrage du permanent et du définitif, pour y inoculer une dimension évolutive, économique dans sa pleine acception, où l'on produit des processus plus que des objets, où la nature ne renvoie plus à elle-même, mais à un système complexe d'échanges. Au-delà d'une écologie, entendue seulement comme respect et optimisation de l'environnement (économie et conservation des ressources, recyclage des matériaux, etc), souvent limitée à l'application de solutions technologiques, il s'agirait de penser en termes de stratégies globales d'intervention. L'on s'intéressera ici plutôt à l'architecture comme lieu complexe d'interférences avec la réalité ; à la nature et à la ville comme "écologie globale", système environnemental complexe, lui-même productif d'environnements, d'écosystèmes propres. Architecture, paysage, urbanisme, technologies de l'information et de la communication, processus mondiaux de standardisation, définissent le profil d'une économie du monde dans sa complexité techno-culturelle, socio-politique, qui débouche sur des projets architecturaux participatifs, ouverts aux changements et aux appropriations singulières. Universalisme et contextualisme : deux positions antinomiques dans le processus de conception de l'architecture, dont la prise en compte conjuguée ne débouche pas sur un hypothétique "retour à la nature", mais sur l'examen de pratiques contemporaines d'architectes préoccupés par leur engagement dans une communauté planétaire. Marie Ange Brayer, Béatrice Simonot
Commissariat
: Marie-Ange Brayer, Béatrice Simonot |
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Premier
jour : tables rondes entre les architectes invités, à partir des problématiques développées dans l'exposition. Deuxième jour : 1er Symposium International de la Critique d'Architecture Troisième jour : journée de synthèse entre architectes, critiques et intervenants extérieurs. |
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James
WINES & SITE Architecture dans le contexte Musée des Beaux-Arts d'Orléans 11 écoles d'architecture Frac Centre "Morphogénèses" Médiathèque d'Orléans (...) |
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